MAILLE

(extrait)

Une noisette de moutarde au miel et quelques gouttes de vinaigre balsamique de Modène dans une marinade, une vinaigrette de fruits de la passion et mandarine sur une salade, un steak tartare relevé de cornichons bien croquants… l’exceptionnel se révèle parfois  au grè d’une belle rencontre entre un mets et un condiment. Tout simplement. De subtiles liaisons gustatives s’inventent alors, créant un juste équilibre en bouche.

Cecile Maslakian copywriter Beaux Livres Maille photo Iris Nara Miller

Il y a près de trois siècles que la Maison Maille s’applique à sublimer les plaisirs gustatifs au quotidien, jouant un rôle essentiel dans le rayonnement de l’art de vivre à la française. 

Contemporain de Louis XV, Antoine-Claude Maille père est vinaigrier-distillateur à Paris et se fait connaître en 1720 en inventant le « vinaigre des quatre voleurs ». Il gagne ensuite la plus belle des clientèles, dont le duc d’Orléans, frère du roi Louis XIV, et la marquise de Pompadour, favorite du roi Louis XV. Parallèlement, la Maison Maille s’ouvre les portes des cours d’Autriche, de Hongrie, de Russie et d’Angleterre. En acquérant ainsi ses lettres de noblesse, Maille s’est forgé non seulement un nom mais aussi une destinée, que ses dirigeant successifs n’ont eu de cesse de perpétuer jusqu’à en faire l’une des plus belles maisons d’épicerie fine dans le monde.

Deux siècles et demi plus tard, ce ne sont plus les rois mais les chefs étoilés du monde entier et les amoureux de la bonne cuisine qui jettent, à leur tour, leur dévolu sur les moutardes et vinaigres Maille pour mieux réinventer leur cuisine. (…)